Auteur :
Jean-Philippe Blondel
Genre :
roman
Éditions :
Pocket
Publication :
5 Janvier 2017
Pages : 160
Prix : 5,95€
(papier) – 5,99€ (ebook)
Achat : Amazon
– Mariages de saison
Résumé
Toujours les mêmes conversations, les mêmes buffets, les
mêmes belles-mères... Vidéaste de mariage, Corentin connaît par cœur le
spectacle du bonheur. Tous les samedis d'été, il enfile sa cravate, attrape son
matériel et part assister à l'union des autres – qu'il sait regarder,
enregistrer comme personne. Personne, il l'est – à leurs yeux du moins.
À force de vivre en marge, sans s'engager, Corentin fait du surplace sans le
savoir. Il est grand temps qu'il passe de l'autre côté de la caméra. Du côté de
la vie, enfin...
Avis de Marie
Mariages de saison
de Jean-Philippe Blondel est tout à fait le genre de livres qui sort de mes
lectures habituelles. C’est par hasard que je suis tombée dessus en parcourant
une librairie en ligne et, allez savoir pourquoi, je me suis laissée tenter.
Probablement la couverture qui m’a attirée… Bref, des fois le hasard fait bien les choses. Et si je n’ai pas été
totalement transportée par ma lecture, je l’ai quand même bien apprécié.
Corentin est un jeune
vidéaste de mariage. Travaillant avec son parrain chaque été depuis
maintenant quelques années, Corentin
nous fait partager ici le bonheur de ces couples qui se disent oui pour la vie
(enfin… ils espèrent tous que ce sera pour la vie), avant de retourner à sa vie
d’étudiant. Participant à leur bonheur en l’immortalisant, Corentin n’en reste
pas moins en marge. D’ailleurs, il le reste très bien de partout. À force d’être en marge du monde, Corentin
en est venu à être en marge de lui-même. Ne s’engageant jamais, à rester
derrière sa caméra, Corentin laisse la
vie filer. Et s’interroge de plus en plus. Ce n’est pas qu’il ne voudrait
pas. Il essaie même. Mais il n’y arrive pas. Et si c’était lui qui avait peur de vivre, de se jeter à corps perdu
dans cette merveilleuse aventure qu’est la vie ?
Mariages de saison, c’est l’histoire de plusieurs couples sur le
point de s’unir. Et c’est l’histoire de Corentin qui assiste à leur
bonheur. Et nous, lecteurs passifs, avons envie de secouer Corentin, de lui
dire de se bouger un peu et de se lancer enfin ! Jean-Philippe Blondel nous
livre là l’histoire d’un jeune homme qui
se cherche, tant professionnellement qu’émotionnellement. Mais Corentin
n’est pas du genre à se lancer des défis et à prendre des risques. Il hésite, se trouve des excuses. Les
unions qu’il immortalise ne le motivent pas spécialement non plus. Filmer un
mariage, ce n’est pas seulement l’instant devant l’autel ou le maire. C’est
également tout ce qu’il y a en amont, moments souvent propices aux confidences
des futurs mariés. Ces personnes lui
font part de leurs rêves, de leurs motivations et comment elles en sont
arrivées jusqu’à ce jour, jusqu’à cet engagement. Certaines se sont tout
simplement laissé porter. C’était la suite logique des évènements. D’autres, ne
comprennent pas comment elles en sont arrivées là, hésitent encore même mais
elles ne peuvent plus reculer, ne s’en sentent ni la force ni le courage.
Avec tout ça, comment Corentin pourrait se décider lui
aussi ? Alors on suit son cheminement
personnel. Ces mariages, ce ne sont que l’occasion pour Corentin d’apprendre et de comprendre la vie.
Parfois, il est des choses qu’on ne peut contrôler. D’autres au contraire
peuvent être maîtrisées et il n’appartient qu’à Corentin de trouver les
ressources nécessaires au plus profond de lui pour faire bouger les choses.
Récit intime et
intimiste, Mariages de saison est une
jolie analyse des sentiments toute en finesse et délicatesse.
Extraits
« Tu sais, ce que
je souhaiterais vraiment pour toi, désormais, c’est que tu quittes ta position
d’observateur. C’est trop facile. C’est trop confortable. Tu dois revenir de ce
côté-ci de la scène. Tu as assez regardé, maintenant. »
« Au début, bien
sûr, elles trouvent son occupation tellement drôle et originale, et puis ça
donne envie, tous ces mariages. Elles n’ajoutent pas – mais le pensent très
fort – que Corentin est joli garçon, grand, frêle, avec pourtant des muscles
fins, dus à une ancienne pratique de la natation. Lorsqu’elles le voient
s’habiller les premiers samedis matin – parce que les premiers samedis matin,
elles se lèvent avec lui à 6 ou 7 heures, elles préparent le café, elles
insistent même parfois pour se rendre à la boulangerie qui vient d’ouvrir -,
lorsqu’elles le voient donc enfiler sa chemise, sa cravate, son costume, elles
s’extasient, elles battent des mains, elles n’en reviennent pas. Elles sont
sûres d’avoir trouvé la perle rare, celui qui ne rechignera pas devant
l’engagement, celui avec lequel elles pourront bâtir des châteaux en Espagne et
des pavillons dans l’agglomération. Ensuite, cela se délite. »
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