Auteur :
Kiera Cass
Titre VO : The Selection Book 2 – The Elite
Traduction :
Madeleine Nasalik
Genre :
dystopie, romance
Edition :
Robert Laffont
Parution :
17 avril 2013
Pages : 345 pages
Prix : 16,90
euros
Résumé
La Sélection de 35 candidates s'est réduite comme peau de
chagrin, et désormais l'Élite restante n'est plus composée que de six
prétendantes. L'enjeu pour ces jeunes filles ? Convaincre le Prince Maxon, le
Roi et la Reine ses parents, qu'elles sont les mieux à même de monter sur le
trône d'Illéa, cette petite monarchie régie par un strict système de castes et
déchirée par deux factions de rebelles qui veulent la faire tomber.
Pour America Singer, la donne est encore plus compliquée :
ses sentiments pour Maxon viennent se heurter à son amour d'enfance pour Aspen,
garde royal qui hante les couloirs du palais, et à son sens aigu de la justice
trop souvent déçu par les décisions royales... Entre intrigues de cour,
dilemmes tragiques et loyautés divisées, America navigue à vue dans la
tourmente, en quête de la décision qui changera à jamais sa vie...
Second volet de La
Sélection, L’Elite reprend
exactement où le premier tome s’était arrêté. Le premier tome m’avait laissée
sur ma faim, c’est pourquoi j’ai enchaîné très rapidement sur celui-ci. De ce
fait, je n’ai eu aucune difficulté pour restituer l’ensemble des évènements et
des personnages. Toutefois, pour ceux qui liraient ces deux romans avec un
certain intervalle de temps, je précise qu’aucun résumé n’est présent dans L’Elite et seuls quelques rappels très
brefs viennent illustrer les premiers chapitres.
Tout comme La
Sélection, le récit est fait ici par America, rester dans la compétition avec
seulement autres six candidates pour gagner le cœur du prince. Ce second tome est donc
particulièrement marqué par les états d’âme de notre héroïne dont le cœur
oscille toujours entre Aspen et Maxon. Aspen, soldat et premier amour
d’America, et Maxon, le prince à la personnalité (en apparence ?)
irréprochable, font tout deux preuve d’une patience à toute épreuve en
attendant que leur élue fasse un choix. Cette dernière me paraît d’ailleurs par
moment assez agaçante en ne parvenant jamais à se décider clairement pour l’un
ou pour l’autre. Pour le dire plus clairement, elle ne sait pas où elle a
mal !
D’autre part, le roman nous en apprend plus sur le monde
d’Illéa déchiré par les conflits sociaux et les mouvements révolutionnaires. Les
assauts des Renégats se font plus nombreux et entrecoupent régulièrement le
récit, donnant lieu à des moments tragiques pour certains personnages. En effet,
si certains personnages secondaires sont moins présents (comme la famille
Singer), d’autres jouent un rôle de plus en plus important voire trop à mon
goût. Ainsi, Céleste est toujours aussi détestable mais il faut bien l’avouer,
c’est le genre de méchante qu’on adore détester dans ce genre de livre !
Dans ce contexte beaucoup plus sombre, America perd de sa
naïveté et se révèle être plus qu’une simple prétendante amoureuse : elle
est surtout une compatriote engagée pour sa nation aux idées révolutionnaires alors que rien ne l'y prédestinait (tout comme Katniss dans Hunger Games).
Jusqu’où cet engagement va-t-il la mener ?
Bilan : j’ai
dévoré ce second tome qui n’est, selon moi, ni meilleur ni moins bon que le
premier mais dans sa parfaite continuité. Le style d’écriture est toujours
aussi agréable et simple, les personnages, fidèles à eux-mêmes tout en
continuant d’évoluer au gré de l’histoire. Et c’est donc avec une certaine
impatience que j’attends la suite et fin des tergiversions amoureuses
d’America. A la fin de L’Elite, il
n’y a plus, en réalité, qu’une seule question restante au lecteur :
pro-Aspen ou pro-Maxon ?
Petite citation :
« Vous n’avez pas d’autres
défauts ?
— J’ai découvert
il y a peu quelque chose d’étrange…
— Il s’avère que
je suis totalement incapable de me passer de vous, America. C’est un problème
très sérieux et de tout premier ordre.
— Un problème que
vous vous efforcez de régler, j’espère ?
Il fait mine de
réfléchir à la question.