Auteur : Winston Graham
Titre VO : Ross Poldark
Traduction :
Simonne Huinh
Genre : drame, romance
Éditions : Archipel
Publication : 11
janvier 2017
Pages : 320
Prix : 20€
Résumé
1783. Après avoir pris part à la Guerre
d’Indépendance, le jeune et fougueux Ross Poldark quitte l’armée britannique et
l’Amérique pour retrouver les siens.
C’est un homme blessé qui rejoint ses falaises de Cornouailles. Là, il trouve
le domaine familial en déshérence : son père vient de mourir et Elizabeth,
sa fiancée, a rompu sa promesse pour en épouser un autre…
Se repliant sur lui-même, il décide de relancer
le domaine. Agriculture, élevage, prospection minière, il se bat sur tous les
fronts. Et se lie même avec ses fermiers et ouvriers – quitte à se brouiller
avec ses proches et l’aristocratie locale.
Un jour, lors d’une foire aux bestiaux, il prend la défense d’une fillette de
treize ans, Demelza, qu’il ramène chez lui et engage à son service comme
domestique.
Les années passent, Demelza s’épanouit. Et ce qui devait arriver… Quitte à
choquer une fois de plus les bien-pensants, Ross n’écoutera que son cœur.
Avis
de Marie
Accro des livres comme des séries, il est parfois difficile de
concilier les deux passions faute de temps disponible. Que faire lorsque
certaines séries sont en fait des adaptations de romans ? L’accro des livres que je suis ne peut résister en pareilles
occasions. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec Poldark, que j’ai eu l’occasion de découvrir sur Netflix, avant
d’apprendre qu’il s’agissait à la base d’un roman. Impossible de
résister !
Ross Poldark revient dans son pays natal après avoir participé à la
Guerre d’Indépendance des États-Unis. Marqué,
l’adolescent qu’il était a complètement disparu pour faire place à un homme
plus mature et plus fort, n’aspirant qu’à retrouver sa promise. Or, le jeune anglais doit faire face à de terribles
nouvelles à son retour. La mort de son père n’était pas suffisante, le voilà
également confronté à la trahison d’Elizabeth, qui a rompu sa promesse de
fiançailles pour épouser un autre homme : le propre cousin de Ross !
Amené à relancer le domaine paternel, laissé à l’abandon pendant de longues années, Ross va alors se réfugier dans ces dures
tâches quotidiennes afin d’oublier sa peine. Jusqu’au jour où, croisant sur
un marché une adolescente de treize ans malmenée par un groupe de garnements,
il décide de la recueillir et de l’engager à son service en tant que
domestique. Ross était loin de se douter que la petite allait changer
définitivement le cours de sa vie.
Publié pour la première fois en 1945, je comprends pourquoi le roman est aujourd’hui réédité. Il serait
en effet dommage de passer à côté de ce récit pour les fans de romans
historiques. Winston Graham nous fait découvrir une fresque familiale des plus intéressantes, dans une Angleterre de la fin du XVIIIème siècle.
Si la romance a une part indéniable dans
l’histoire, elle n’en est pas pour autant centrale. Certes, la lectrice que
je suis avait très envie de voir certaines relations évoluer davantage et plus
rapidement mais Poldark, ce n’est pas
que ça. C’est aussi et surtout une saga
où l’on vit avec les personnages leurs pires moments comme les meilleurs.
Et une chose est sûre : Ross Poldark n’est en rien épargné. Les aléas des mines, qui du jour au
lendemain peuvent fermer, peuvent
enrichir considérablement comme elles peuvent engloutir des fortunes
familiales. Les Poldark vont en faire la terrible expérience. Famille fière
et obstinée, ses membres ne se laissent pas abattre pour autant. Et Ross en est
le meilleur exemple de combativité. Bien entendu, tout cela ne serait pas
possible sans le soutien indéfectible de ses proches. Que faire lorsque des
querelles familiales viennent faire vaciller ses piliers ?
Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ce roman, autant pour ses
personnages travaillés tout en nuance que pour son ambiance générale. Cependant, il me manque un petit quelque chose, le scénario ayant tendance à devenir
parfois assez plat, pour ne pas dire carrément morne, avant de repartir de plus belle. Ces hauts et ces bas ont fait qu’à
plusieurs reprises j’ai décroché, tout en ayant malgré tout envie de reprendre
le roman en mains pour découvrir la suite des évènements. Si les rebondissements ne sont pas extraordinaires et ne créent pas un
sentiment de surprise exaltée, ils viennent cependant s’inscrire parfaitement
dans le récit en amenant un peu de cette dynamique manquante. Ainsi, je pouvais avaler des pages et des
pages en quelques instants sans reposer une seule seconde le livre, pour
ensuite, le laisser de côté pendant quelques jours avant de retrouver l’envie
et la motivation nécessaires. Peut-être cela vient aussi du fait que le
personnage que j’ai le plus apprécié ne prend de réelle importance que vers le
milieu du roman et devient quasiment central.
Pour conclure, ce premier tome de Poldark est une découverte fort
sympathique que les amoureux du genre ne pourront qu’apprécier. Pour ma part, je
suis assez curieuse de la suite des évènements pour me lancer dans le deuxième
tome : Demelza.
Je ne connaissais pas du tout mais ce premier tome a l'air pas mal du tout :)
RépondreSupprimerOui oui il l'est :D
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