Auteur :
Colline Hoarau
Genre : roman, témoignage
Éditions :
Dédicaces
Publication :
13 octobre 2015
Pages : 102
Prix : 13,03€
Achat : Amazon
– Notre vie à trois
Résumé
Regards croisés d’un patient et d’une impatiente en lien
avec la maladie de Parkinson. C’est une vraie histoire ancrée dans une réalité
ni drôle, ni éplorée. Elle est, tout simplement, sans artifice, comme
l’authenticité de la vie. Vous serez embarqué dans ce dialogue, l’un faisant
écho à l’une. Ce texte est poétique et entraînant sans nous essouffler. Les
mots semblent propulsés pour dire justement ce qu’il faut et rien de plus. Vous
n’échapperez pas à la formidable leçon de vie offerte à chacun. Car rien ne
sert de geindre, il suffit d’agir et d’avancer. Ce second roman de Colline
Hoarau est un hymne à la vie. On en sort grandi, voire embelli.
Avis de
Marie
En tant que
blogueuses, nous sommes souvent sollicitées par des auteurs désireux de faire
connaître leurs ouvrages. Conscientes des difficultés du milieu et encore
plus pour les auteurs autoédités, nous
ne refusons que lorsque nous croulons littéralement sous les propositions et
que nous savons que nous ne pourrons pas faire de retour avant un très long moment.
Cela nous peine et
nous chagrine toujours de devoir dire non. Cependant, cela ne veut pas dire
que nous oublions pour autant les auteurs qui ont eu la gentillesse de nous
contacter. Sachez que toutes vos
propositions sont soigneusement conservées ! Alors dernièrement, nous
avons décidé de recontacter quelques-uns des auteurs à qui nous avions dit non.
Colline Hoarau faisait partie de
ceux-ci et nous a fait le plaisir de répondre par l’affirmative !
Notre vie à trois est l’un des deux romans qu’elle nous a proposé et je la
remercie grandement pour cette découverte, aussi belle que touchante.
Récit intimiste, Notre vie à trois tient davantage du
témoignage que de la fiction. En nous plongeant dans le quotidien d’une personne atteinte de la
maladie de Parkinson et de sa
compagne, Colline Hoarau nous fait entrer dans leurs pensées les plus
intimes. Nous découvrons alors jour
après jour, comment la vie de ce couple est transformée par la maladie. Achille,
le malade et sa compagne, Orchidée, vont donc nous livrer leur ressenti dans un
quotidien conditionné par la maladie.
Omniprésente, compagne désormais permanente, cette dernière devient un membre à
part entière de ce petit foyer… Comment continuer à garder le sourire chaque
jour quand on sait qu’on ne pourra aller mieux ? Comment avancer alors
même que chaque lendemain sera pire que la veille ? Comment tout
simplement continuer à vivre ? Le soutien indéfectible d’Orchidée aide
Achille à poursuivre. Pour autant, il lui faut continuer à vivre, et non se
contenter de survivre. Alors voilà, il
va lui en falloir de l’organisation et du courage pour profiter de chaque jour.
Cette force, il devra la puiser au plus profond de lui-même mais il la trouvera
également auprès de sa compagne. Cependant, les choses ne seront pas aisées
pour elle non plus. En tant qu’accompagnante, elle doit se montrer un soutien
infaillible car l’équilibre d’Achille repose sur elle. Or, elle est une femme
atteinte elle aussi par la maladie. Certes, de manière indirecte mais si elle
n’est pas une patiente, pour autant, la maladie de Parkinson a complètement
bouleversé sa vie. Sur qui s’appuyer
quand tout le monde attend d’elle qu’elle soit un pilier fort et
inébranlable ? Il leur faudra ainsi faire aux regards extérieurs, souvent
compatissants, parfois indifférents… Être confronté au regard des autres
renvoie seulement à sa propre maladie. Ne peuvent-ils pas un instant oublier
cette maladie qui ronge de l’intérieur pour voir l’individu lui-même ?
La plume de Colline Hoarau s’inscrit en un parfait contraste
avec le sujet du livre. Thème pesant, la plume de l’auteur se veut,
a contrario, sobre et épurée, voire
par moment superficielle. Pourtant, le lecteur ne ressentira à aucun moment
cette sobriété en superficialité mais bien en subtilité. Au lecteur attentionné d’être attentif aux non-dits, à
lui de lire entre les lignes. Toutes les étapes du quotidien sont alors déclinées,
tant du point de vue de l’individu malade que de son soutien. Du simple lacet à faire aux voyages, tous
les moments les plus banals du quotidien sont abordés. C’est là que l’on se
rend compte que ce qui peut paraître tout ce qu’il y a de plus simple pour nous
peut subitement devenir une vraie épreuve pour certains.
Notre vie à trois est un très bel ouvrage qui nous oblige à ouvrir
nos yeux et à se poser une simple question : comment entendons-nous
profiter de notre vie ? Éloge de la vie, Colline Hoarau nous montre
qu’avec beaucoup de force et de courage, nous pouvons continuer à profiter de
chaque instant que la vie nous offre. Alors certes, ce ne sera pas comme la
majorité des gens, mais pour autant, sont-ils ceux qui profitent le plus (et le
mieux) de la vie ?
Extrait
« La maladie est
un miroir, nous obligeant à nous regarder, sans fard.
Le temps devient
précieux, nous imposant des choix.
Il n’y a plus de place
pour le mensonge.
On est comme on est.
La faiblesse physique nous impose d’être forts.
On apprend à s’aimer,
se supporter pour pouvoir se faire aimer de l’autre.
M’engageant ainsi avec
lui, je devrais apprendre à comprendre les moindres gestes, ceux qui venaient
de lui et ceux qui venaient d’ailleurs.
Pourrais-je dire que
sa maladie m’a sauvéé d’une vie insignifiante, de contraintes et de
renoncements ? »
Je suis contente que tu aies pu lire ce livre, je l'ai beaucoup aimé ! On apprend beaucoup et j'ai été très touchée...
RépondreSupprimerOui, c'est dingue de voir comment les petits gestes du quotidien peuvent devenir de véritables épreuves du jour au lendemain. Et surtout, j'ai aimé avoir aussi bien le point de vue de la personne malade que de celle qui se tient chaque jour à ses côtés.
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