Auteur :
Alexandre Dumas
Genre :
classique
Éditions :
Le Livre de Poche
Publication : Août 2011
Pages :
888
Prix :
5,10€ (poche) – 0,00€ (ebook)
Achat :
Amazon
– Les Trois Mousquetaires
Quatrième de couverture
Dumas séduit, fascine,
intéresse, amuse, enseigne.
Victor Hugo.
Tout le monde connaît la
verve prodigieuse de M. Dumas, son entrain facile, son bonheur de mise en
scène, son dialogue spirituel et toujours en mouvement, ce récit léger qui
court sans cesse et qui sait enlever l’obstacle et l’espace sans jamais
faiblir. Il couvre d’immenses toiles sans jamais fatiguer ni son pinceau, ni
son lecteur.
Sainte-Beuve.
Les Trois Mousquetaires… notre seule épopée depuis le Moyen Âge.
Roger Nimier.
Les Trois Mousquetaires forment le plus divertissant des romans d’aventures. Leurs personnages, Athos, Porthos, Aramis et d’Artagnan, sont sortis des bibliothèques pour descendre dans la rue. Ils ont enseigné l’insolence et l’amitié à beaucoup de jeunes Français qui ont aussi découvert les fatalités de l’amour en rêvant aux belles épaules de Milady et à ses regards de perdition.
Kléber Haedens.
Avis de Marie
Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas est ce que l’on peut appeler un incontournable de la littérature française
et même l’un de ses plus beaux
chefs-d’œuvre. Bien que le roman ait connu maintes adaptations (romans,
bandes-dessinées, films, séries etc.…) rien
ne vaut cependant l’original.
Modeste pavé d’environ 800
pages pour l’édition du Livre de Poche, se lancer dans cette aventure demande
une bonne dose de courage. Plus d’un se sont découragés à la simple vue de son
épaisseur ! Sachez que les livres sont de redoutables armes.
Intellectuelles ? Sûrement. Physiques aussi, ne l’oubliez pas. Un livre de
ce poids, ça peut faire mal ! Trêve de plaisanterie et passons au vif du
sujet. Une fois lancé dans cette aventure, il est très difficile d’en sortir. La première épreuve est donc de passer outre son épaisseur.
Personnellement, cela ne m’a jamais effrayée mais je comprends que cela en ait
rebuté plus d’un. La deuxième épreuve
sera d’en sortir. Ce n’est pas pour rien qu’encore aujourd’hui, Les Trois Mousquetaires connaît un
succès monstre.
Roman de cape et d’épée le plus connu, il nous conte l’histoire du jeune D’Artagnan, un Gascon venu à Paris pour intégrer le prestigieux corps des Mousquetaires. N’ayant pour seul bagage
qu’une lettre de recommandation de
son père, c’est fort démuni qu’il arrive à Paris.
Plus encore que lors de son départ puisque, humilié par un mystérieux inconnu, qui se révèlera être par la
suite le Comte de Rochefort, agent du Cardinal
de Richelieu, il se fait dérober son bien le plus précieux : sa lettre
de recommandation. Se présentant malgré tout devant M. de Tréville, capitaine des Mousquetaires, le jeune homme espère
encore pouvoir faire carrière chez les Mousquetaires. Cependant, le capitaine
se voit au regret de ne pouvoir lui offrir une place au sein de sa compagnie.
Repartant bredouille, D’Artagnan va
finalement jouer de chance en s’opposant aux soldats du Cardinal, dévoilant
alors ses talents d’épéistes, auprès de ses désormais nouveaux compagnons : Athos, Porthos et Aramis. Pourtant, les
quatre compagnons n’étaient pas partis sur de bonnes bases. Mais s’opposer
ensemble au Cardinal vaut à D’Artagnan une nouvelle amitié ainsi que d’entrer
en tant que cadet dans la garde de M. des Essarts. C’est là le début d’une nouvelle vie, semée d’embûches et de
complots contre la Reine ourdis par son pire ennemi : le Cardinal de
Richelieu, le ministre royal.
Inspiré de faits historiques et de personnalités
ayant réellement existé, Les Trois Mousquetaires est un roman
fortement ancré dans le réel. Si la dimension
romanesque est indéniable, mélangeant
habilement fiction et réalité, on ne peut qu’admirer tout le travail de recherches ayant permis de
conférer au roman sa dimension
historique, sa source principale résidant dans les Mémoires du
duc de La Rochefoucauld. Alors certes, il ne faut pas se leurrer, Dumas prend
des libertés avec l’histoire et ses personnages, ne serait-ce que par la chronologie des évènements et les
personnalités des protagonistes. Mais n’est-ce pas là que réside son génie : conférer autant de véracité et
de crédibilité à des évènements rocambolesques, le tout d’une main de maître ?
D’Artagnan et ses compagnons, sous le règne
de Louis XIII, mènent une vie
trépidante, pleine d’aventures et d’amitié. Alternant moments de
fraternité, complots et scènes
humoristiques, Dumas n’hésite pas à se moquer jusqu’à l’Église.
Que ce soit D’Artagnan, Porthos, Aramis ou encore
Athos, est-il vraiment nécessaire de les présenter ? Les différentes adaptations permettent bien
d’appréhender leurs caractères et si certaines sont allées jusqu’à pousser la caricature, force est d’admettre que
dans l’ensemble, ils ont bien été restitués, du moins dans les grandes lignes
(pour ma part, je préfère ne pas tenir compte de la version de Paul W. S.
Anderson dans laquelle joue Orlando Bloom que je n’ai absolument pas trouvé à
la hauteur, encore plus maintenant que j’ai lu l’œuvre complète…). D’Artagnan est un jeune homme plein de
fougue, la parole du taciturne Athos est aussi rare que redoutable, les mots d’Aramis n’ont d’égale que sa beauté et l’appétit de Porthos pour la bonne
chère ne saurait connaître de limite. Mais les Mousquetaires ne seraient
pas les Mousquetaires sans Milady et le
Cardinal, ces méchants tout
aussi emblématiques du roman. Milady
se révèle bien plus sournoise et cruelle
que ce que je pensais, faisant presque passer Richelieu pour un enfant de chœur
à côté. Presque, tout est dans le presque bien sûr. Car le Cardinal est un homme de pouvoir et ne recule devant rien pour
maintenir sa place. Si ce dernier peut invoquer la raison d’Etat pour justifier de ses actes, qu’en est-il de
Milady ? Sans scrupule aucun,
la jeune femme au visage d’ange est déterminée à faire sa place dans la Cour
des Grands. Sauf que ce que l’on peut tolérer pour un homme ne peut l’être pour
une femme. Le pouvoir n’appartient
qu’aux hommes et il est mal vu,
voire inconcevable, que celui-ci soit
entre les mains d’une femme. Une femme aspirant au pouvoir se veut alors l’incarnation du Mal.
La collaboration de Dumas avec Auguste Maquet, si elle se révèle particulièrement efficace tant
les recherches sont précises et leur restitution incroyable, a pourtant fait
l’objet de controverses, ayant été
avéré que certains passages du roman sont de la seule plume d’Auguste Maquet. Jusqu’où allait réellement la
contribution de Maquet ? L’histoire n’a, pour sa part, que retenu le nom
de Dumas…
Sans conteste possible, Les Trois Mousquetaires est un roman qui traverse le temps sans
prendre une ride et qui va très certainement continuer encore longtemps. Publié
originellement sous forme de feuilletons, l’attente a dû être longue pour les
lecteurs de l’époque tant il est difficile de s’arrêter.
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