Auteur :
Laurent Leoncini
Genre :
drame, romance
Éditions :
Autoédition
Pages : 221
Prix : 6,99€
(ebook)
Achat : Amazon
– Demain je pars…
Résumé
Cela ne vous est jamais arrivé d’avoir envie de tout
plaquer, que vous ayez seize, vingt-cinq, quarante ou cinquante ans ? Changer
de pays, de climat, de culture, de vie. Voir de nouvelles personnes, vivre sous
un autre rythme. L’homme est-il fait pour vivre toute son existence avec la
même femme ? Ai-je fait le bon choix ? Ne suis-je pas fait pour autre chose ?
Après tout, je n’ai qu’une seule vie, je prends le risque ou pas ? Tout plaquer
sur un coup de tête déjà trop réfléchi, remplacer ses habitudes quotidiennes
pour découvrir quelque chose de nouveau. Pas comme une aventure de vacances
pour faire un break, mais partir sans avoir l’idée de revenir, un départ sans
retour possible dans le passé. Ça fait quoi de partir sans se soucier de payer
son loyer, ses factures, de laisser ses meubles, ses souvenirs, ses vieilles
pantoufles usées que l’on gardait sans savoir pourquoi, son bol de café. Est-ce
de la lâcheté, ou du courage ? Plus aucun souci, finis les problèmes, une vie
nouvelle t’appartient car je suis libre de faire ce que je veux, mon existence
n’est pas celle de ma famille, elle est mienne. Ne vaut-il pas mieux regretter
une chose que l’on a faite plutôt qu’une que l’on n’a pas faite ? Alors quoi
faire, garder cette idée comme un beau rêve auquel on pense chaque nuit et que
l’on oublie quand le réveil sonne, pour vivre une vie sans surprise dont on
connaît déjà le déroulement ? Ou bien partir au risque de se ramasser la
figure, et de gâcher sa vie ?
Avis de Marie
Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteur, Laurent
Leoncini, pour sa proposition de lecture. Merci beaucoup de m’avoir permis de
découvrir ce roman aussi déroutant que
prenant !
Demain je pars…
c’est l’histoire d’un jeune homme, Hugues de Bressac dit Hugo, petit bourgeois parisien de 26 ans, à la recherche de
lui-même. Déterminé à briser les conventions et à ne pas s’en tenir aux règles
de bonne séance, Hugo va se comporter comme un vrai petit con, dans sa vie
professionnelle comme sentimentale. Véritable
goujat, il cherche son bonheur au mépris de celui des autres. Mais cette quête désespérée de bonheur n’est-elle
pas révélatrice d’un mal-être profond ? Hugo, du jour au lendemain, lâche
prise. Et il part, dans un voyage qui le mènera aux confins du monde, au plus
profond de lui-même.
« Le propre de
l’humain est de vouloir ce qu’il n’a pas » et Hugo en est le parfait
exemple. Le comportement ignoble de
ce jeune homme est d’autant plus mis en évidence avec l’alternance des points
de vue en fonction des chapitres avec Anna,
personnage mille fois plus sympathique. Si Hugo respire le cynisme, Anna, elle, respire la joie de vivre. Naïve, innocente et touchante, sa fraîcheur amène un vent de bonne
humeur et une bouffée d’optimisme.
J’ai trouvé la première
moitié difficile à lire, peu rythmée et assez ennuyeuse, impression
renforcée par le comportement d’Hugo et la longueur
assez importante des chapitres. Après, on passe à Anna et l’histoire prend
une nouvelle tournure, plus romancée. Elle prend enfin son envol et
trouve son rythme. Hugo, plus humain,
plus touchant, moins cliché, cache derrière son égocentrisme un profond
mal-être. Malheureux comme jamais, son attitude n’est ni plus ni moins
qu’un moyen de dissimuler aux yeux des autres le manque qu’il ressent. À moins
que ce ne soit Anna qui nous le rende plus beau et doux que ce qu’il est
réellement ?
Progressivement, on voit les deux jeunes gens se lier. Si on a envie de les voir poursuivre
leur relation, on ne cesse de se dire qu’il vaut mieux arrêter là. On a envie
de dire à Anna de ne pas le fréquenter plus, que cette relation ne lui apportera rien de bon, que du malheur… Mais
en même temps, on y voit un Hugo qui y
gagne, que la joie de vivre et la spontanéité de la jeune fille rendent
plus sensible, plus gentil, lui redonnant goût à la vie. Amoureux du risque et du non conventionnel, Hugo va pourtant se faire avoir à son propre jeu. Comment lui
résister à cette jolie demoiselle ?
Très déroutant,
j’avoue ne pas avoir été spécialement emballée par les premières pages de Demain je pars… Mais une fois la
première partie du livre passée, j’ai eu envie de voir jusqu’où Hugo irait,
jusqu’à quel point il serait capable d’infliger tant de douleur autour de lui.
Ne s’arrêterait-il jamais ? Jusqu’à ce qu’Anna surgisse dans sa vie, au
détour d’une page et là je suis enfin rentrée dans l’histoire. Si ce roman souffre
de quelques longueurs, de chapitres trop importants et d’un résumé qui, à mon
sens, ne rend pas vraiment compte de l’histoire, il n’en reste pas moins une
agréable découverte.
Pourquoi, ce n'est pas ce que j'ai l'habitude de lire et je suis mitigée après lecture de ton avis mais, à voir :)
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