Auteur :
Anne de Kinkelin
Genre :
romance
Éditions : Charleston
Publication : janvier 2017
Pages :
208 pages
Prix :
18€ (papier) – 9,99€ (ebook)
Résumé
Louise, Ethel, Caroline.
Trois amies, joyeuses mais solitaires, partagent tout, leurs peines et leurs
bonheurs, leur passion aussi pour les belles choses. Toutes trois sont des créatrices,
des faiseuses de rêves, dans leurs ateliers qui se font face dans un passage
parisien.
Louise, joaillière, crée des
bijoux qui réjouissent le cœur et les yeux. Ethel, corsetière, réveille les
sentiments et les sens des amoureuses éperdues (et des autres). Caroline,
relieuse, redonne vie aux livres anciens, tout en rêvant la sienne. Toutes
trois, passionnées, sont amoureuses de l'amour, mais celui-ci leur semble
inatteignable…
Le jour où Louise s'entiche
d'un flamant rose empaillé, superbe et quelque peu étrange, qu'elle installe
dans son atelier, son regard sur la vie semble changer. Après sa rupture, elle
est face à un défi : se relever, tenir debout, comme le flamant sur une patte,
pour sa petite fille, Rose, malgré sa fragilité et les obstacles.
Cette année, les trois
femmes sauront-elles trouver la force de se reconstruire ?
Avis de Marie
L’année du flamant rose est un
roman surprenant, aussi bien par son
titre que par son histoire. Roman tout
en finesse et douceur, il a su plus qu’agréablement me surprendre. Le titre
et le résumé ne m’inspiraient pas plus que ça, pourtant c’est justement poussée
par la curiosité que je me suis lancée dans cette lecture. Et là, quelle
surprise ! Il m’a été impossible de
poser le livre tant que la dernière page n’avait pas été tournée.
L’année du flamant rose nous emmène dans le quotidien de trois amies que la vie n’a pas épargné. Divorcée,
endeuillée, ou encore désespérément célibataire, ces trois femmes ressentent
toutes un manque. À défaut d’être comblées, Louise, Ethel et Caroline vont
chercher à reconstruire leur vie, à
se reconstruire. Mais retrouver foi en la vie n’est pas chose aisée quand tout
semble s’opposer à leur bonheur. Pourtant, celui-ci ne tient qu’à elles.
Ensemble, elles vont donc se soutenir et progresser dans leur quête du bonheur.
Artisans, toutes ces femmes
aiment leur métier, qu’elles ont élevé au rang d’art dans lequel elles trouvent
leur épanouissement. Car leurs créations
sont le reflet de leur âme. Déprimées, et c’est tout leur talent qui n’est
plus en mesure de s’exprimer pleinement. Louise,
à laquelle l’auteur consacre davantage de lignes et mon personnage favori, voit sa vie totalement bouleversée suite à
la mort de son père. Ne parvenant pas à s’en remettre, elle va voir au fil des mois son couple se déliter, jusqu’à ce que
la question inévitable du divorce se fasse. Aime-t-elle encore assez pour avoir envie de sauver son mariage ?
Mais accepter la séparation, c’est aussi accepter qu’une page se tourne et
qu’il faudra aller de l’avant. En aura-t-elle la force ? Personnage fantasque, rêveuse invétérée, elle est,
des trois amies, et de loin la plus
attachante. Non pas qu’Ethel,
corsetière, qui conçoit des objets propres à réveiller tous les fantasmes de
ses clientes, ne soit pas attachante. Celle-ci tient le lecteur pourtant plus à distance, de la même manière que
quiconque auteur d’elle. Ainsi, le lecteur au même titre que le monde qui
l’entoure, est mis à distance, empêchant de créer un lien fort avec ce
personnage solitaire. Faire le bonheur
de ses clientes peut-il suffire à faire le sien ? Caroline, quant à elle, ne cesse de tomber amoureuse. Son
problème : cela ne dure que quelques instants. Pourra-t-elle trouver un
amour durable ? Cette fois, le lecteur fait la rencontre d’un personnage plus volubile, dont
l’inconstance sentimentale mène au désordre émotionnel. Soucieuse de rester
en dehors des conventions, Caroline n’ose envisager une relation amoureuse
durable. Non pas qu’elle soit dans une recherche éperdue de l’amour. Mais Caroline a peur. Peur d’être malheureuse,
peur de faire le malheur de quelqu’un… C’est un personnage à la fois simple
et complexe qui, tour à tour, agace et
attendrit. Son bonheur réside-t-il dans une inconstance sentimentale
perpétuelle ou bien dans une relation durable et stable, plus proche des
conventions ?
Arrivés à ce stade-là de la
chronique, vous vous demandez forcément quel est le rapport avec le titre,
évocateur d’un flamant rose. L’histoire commence avec l’achat par Louise d’un flamant rose empaillé qui a su attirer son
attention, alors même que son couple touche à sa fin. Y voyant peut-être le
sauveur de son couple, Louise ne s’explique pas sa fascination pour cet animal
dont l’état a été à jamais figé. Le
flamant rose se veut alors à la fois catalyseur
émotionnel et observateur extérieur, pivot de l’histoire d’une vie ou
plutôt, de trois vies inextricablement liées.
L’année du flamant rose est un
roman tout en douceur et délicatesse, qui ne peut que captiver son lecteur tant
par la force de vivre de ses personnages, leurs faiblesses mais aussi leurs
rires, bref leur humanité. Un condensé d’émotions !
Extrait
« Réfléchir, peser les choses, dénouer le vrai du faux. Accepter d’être
enfin soi. De se laisser aimer sans convenance, même si cela sortait de son cadre.
Louise voulait s’affranchir des limites et, dans le même temps, elle savait que
cela lui jouait des tours. L’air était frais, la nuit était à elle. Certes,
cette soirée n’était pas celle qu’elle avait écrite. Et si tout le problème
venait de là ? »

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire