Miss Alabama et ses petits secrets

Auteur : Fannie Flagg
Titre Original : I Still Dream About You
Traduction : Jean-Luc Piningre
Genre : Comédie

Éditions : Pocket
Publication : Mai 2015
Pages : 448 pages

Prix : 7,80 euros
Résumé
Il est loin le temps où Maggie représentait fièrement l'Alabama, au concours de Miss America. À 60 ans, fatiguée, elle pense avoir connu le meilleur de la vie et s'apprête à mettre fin à ses jours, sur la pointe des pieds, sans gêner personne. Seulement il fallait que Brenda téléphone à ce moment-là. Deux places pour un spectacle de derviches tourneurs, dans huit jours, ça ne se refuse pas... Pour faire plaisir à son amie, Maggie accepte de retarder l'échéance d'une semaine. Et ces quelques jours vont lui montrer que l'existence a encore beaucoup plus à lui offrir qu'elle ne le croyait...

Avis de Marie
Maggie est une ancienne Miss. Si elle n’a pas remporté le titre de Miss America dans sa prime jeunesse, elle n’en était pas moins passée près ! Cette victoire manquée est l’un des plus grands regrets de sa vie. Mais ce n’est pas le seul… En fait, à 60 ans, quand Maggie regarde sa vie, elle se dit que celle-ci n’est faite que de regrets. Au point qu'elle décide d’organiser son suicide en se jetant dans une rivière, suicide qu’elle ne considère pas comme tel, bien entendu mais plutôt comme un service !

Si au début j’ai beaucoup apprécié ce roman, que je trouvais drôle et rafraîchissant, progressivement, je me suis complètement lassée de cette lecture, au point d’avoir beaucoup de mal à la finir !
L’histoire prend énormément de temps à se mettre en place – plus de la moitié du roman – et n’avance pas réellement. Maggie a croisé des personnes exceptionnelles au cours de sa vie. Tellement exceptionnelles qu’elle-même n’a jamais réussi à se sentir à la hauteur. Alors quand on commence, on se dit qu’on va assister à la plongée de Maggie ou bien à sa remontée. Eh bien… Non ! Le roman, tant au niveau de son rythme que de son histoire, s’est avéré très rapidement plat et sans plus d’intérêt. Alors non, ce n’est pas une mauvaise lecture ! Du moins pour la deuxième moitié du livre, une fois que j’ai compris qu’il n’y aurait pas vraiment d’évolution. 


Le ton du roman ne laissait pourtant pas prévoir l’installation de cette lassitude, loin de là ! Drôle et rafraîchissant, j’aimais beaucoup l’humour de Maggie qui était très cynique. Et puis, au bout d’un moment, j’ai eu du mal. Le cynisme de Maggie ne la mène à rien. Elle passe son temps à regretter toutes ses occasions manquées, bien que cela n’a pas toujours dépendu d’elle et à ressasser le passé. Maggie souffre d’un syndrome d’auto-apitoiement. Et ça, pendant plus de 400 pages, c’est long. Très long !! Elle ne parvient à imaginer aucun futur et de toute façon, elle n’en a pas l’envie. Pour le prouver, elle établit même une liste des raisons de suicider. Et ça, elle en trouve sans problème, même si à mon sens, cette liste n’est guère convaincante, même en la prenant au second degré.
Alors, je me suis dit que les personnages secondaires allaient pouvoir contrebalancer cette monotonie : Brenda et son optimisme débordant, Hazel et son ambition démesurée et bien d’autres encore… Là aussi, terrible déception ! Les personnages restent superficiels, sans réelle profondeur, impression qui est accentuée par la trame. Agent immobilier, Maggie parvient à décrocher un contrat en or : la vente du plus beau et plus ancien manoir de la ville. Sauf qu’elle y fait une terrible découverte qui pourrait bien compromettre sérieusement la vente : un cadavre ! Quoique, peut-être que cela ne dérange pas certaines personnes d’acheter un lieu au lourd passé ? Sauf que le mystère n’en est pas vraiment un et le lecteur en vient très vite à bout. Donc aucun suspens, ce qui aurait pourtant pu amener un peu de piment à l’histoire.

Léger, superficiel, voilà des mots qui trouvent ici à s’appliquer à Miss Alabama et ses petits secrets. Cela vaut tout aussi bien pour les personnages, l’histoire mais également les sujets évoqués. Fannie Flagg aborde des sujets qui auraient mérité d’être approfondis et qui ne méritaient pas un traitement si superficiel. Le roman en perd son côté critique sous des aspects légers pour ne plus laisser qu’un texte sans profondeur. Me voilà donc avec une petite déception pour cet ouvrage qui s’annonçait pourtant prometteur.

Note
2,5/5
Petite déception...

2 commentaires:

  1. Aïe, j'allais justement dire que j'étais sous le charme de la couverture mais là, ton avis me refroidit quelque peu :/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Outch, désolée, mais c'est vrai que j'ai été assez déçue alors que j'en avais pourtant entendu pas mal de bien ^^'

      Supprimer

Articles les plus consulter