Auteur :
Alix Angibault
Genre :
fantasy
Édition : Persée
Publication : 29 juin 2015
Pages :
154 pages
Prix :
15,30€
Achat :
Persée
- Lumineuse
Résumé
Zéphira est une jeune femme
de 19 ans aux pouvoirs multiples : c’est une sorcière Grise. Sa mère et sa sœur
sont sa seule famille, avec laquelle elle s’entend très mal. Elle est rejetée,
pour une raison qui semble obscure et douteuse : un crime commis par un Roi
belliqueux et égoïste, mais que personne ne soupçonne. Maudite depuis sa
naissance, Zéphira se verra attribuer des pouvoirs surpuissants, et des liens
étranges avec deux autres femmes : c’est une sorcière Triple.
Mais des problèmes se rajouteront
à la situation déjà compliquée…Qui sont les Délivreurs ? Que cache la face
Obscure d’Altala et le livre d’Heynian ?
Avis de Marie
Merci aux Éditions Persée pour m’avoir permis de découvrir le roman d’une très
jeune écrivain (15 ans, on n’arrête plus la jeunesse !) prometteuse.
Lumineuse est le
premier roman d’Alix Angibault. Si,
comme vous pourrez le voir dans cette chronique, de nombreux points m’ont
dérangée, il faut cependant prendre en compte le jeune âge de cette demoiselle.
Lumineuse
nous emmène dans un monde fantastique
au côté de Zéphira, une jeune femme âgée
de 19 ans aux pouvoirs magiques puissants. Vivant avec une mère et une sœur
qui la détestent au plus haut point, elle rêve d’une vie différente. Mais Zéphira est dotée d’un tempérament de feu
et n’aspire qu’à une chose : tuer le roi, cet homme qui a fait
souffrir sa famille depuis sa plus tendre enfance. Pourquoi est-elle traquée sans relâche ? Les sorcières sont
craintes, en particulier les Noires et les Grises et Zéphira est l’une d’elle.
Mais cela ne saurait suffire à expliquer pourquoi elle est rejetée de toute
part. Pourchassée et rejetée par sa
famille, Zéphira va alors faire une découverte qui pourrait bien remettre en
cause l’ordre établi : elle est une sorcière Triple, une sorcière parmi
les plus puissantes.
Ce roman, très court, m’a
laissée sur un avis assez partagé.
D’un côté j’ai trouvé le fond très intéressant et de l’autre, la forme m’a
quelque peu gênée.
Sur le fond, Alix Angibault est parvenue à créer un
univers complexe dans lequel faire
évoluer ses personnages. Les quelques
lignes du prologue suffisent à intriguer le lecteur et à donner envie de
découvrir la suite. La richesse du monde développé ne fait aucun doute mais
elle aurait mérité davantage de traitement. Difficile de comprendre parfois les
liens entre les différents personnages. Le roi a déclaré la guerre aux
sorcières il y a de nombreuses années. Mais pour quelles raisons ? Nous
l’ignorons. Pourquoi s’acharner sur
Zéphira ? Là encore, la
situation m’est apparue relativement floue. Je pense que l’auteur avait
certainement son idée derrière la tête mais ne lui a pas consacrée suffisamment
de pages. De même pour les caractères de
certains personnages.
C’est là en effet que le fond et la forme
se rejoignent. Dans l’ensemble l’histoire était vraiment intéressante mais
elle aurait mérité plus. Il s’en dégage une
impression de superficialité due au traitement général. En se focalisant sur les sautes d’humeur de
Zéphira, c’est le développement du contexte qui en a souffert et c’est bien
dommage car à plus d’une reprise je me suis sentie perdue. Parfois, j’ai même
eu l’impression d’avoir sauté quelques paragraphes alors que ce n’était pas le
cas. Ces passages répétés du coq à l’âne
ont été déstabilisants à plusieurs reprises et ont fait quelque peu
retomber mon enthousiasme pour cette lecture.
Toutefois, il est nécessaire
de faire la part des choses :
l’auteur est jeune et ce manque de maturité qui se retrouve dans ses écrits ne
pourra, je l’espère, qu’être comblé avec le temps et l’expérience.
Alix Angibault possède une plume et une imagination
prometteuses et ce premier roman se révèle malgré quelques points mitigés une lecture
agréable.
Note
3/5
Il a l'air pas mal mais sans plus pour moi hélas :/
RépondreSupprimerIl est sympa, bien que pas vraiment marquant. Mais il faut vraiment prendre en compte l'âge de l'auteur. J'espère que son univers sera de plus en plus étoffé !
SupprimerLe thème abordé pourrait m'intéresser, je pense que si je le trouvais à la bibliothèque je n'hésiterais pas à l’emprunter :)
RépondreSupprimerOui n'hésite pas à te faire ton propre avis, il se lit très vite en plus !
SupprimerPour le coup, je ne donne pas d'excuse à un auteur «trop jeune», dans le sens où lorsqu'il y a publication, c'est qu'une maison d'édition est passée derrière et a jugé que ça le méritait.
RépondreSupprimerCela dit, l'histoire et l'univers semblent intéressants.
Ce n'est pas vraiment une excuse mais plutôt un élément qui permet de comprendre l'écriture du roman.
SupprimerSelon moi, un auteur de 14 ans ne peut pas avoir le même recul qu'une personne plus âgée et qui a davantage d'expérience de la vie en général. Forcément, les attentes ne peuvent donc pas être les mêmes.
Il ne s'agit pas non plus de prendre la jeunesse d'un auteur pour excuse. L'âge est ici un élément de la compréhension de la construction de l'ouvrage, pas une excuse pour dire que ce roman est bien ou pas.
En l'espèce, l'auteur n'est pas trop jeune à mon sens car elle a su créer un univers intéressant avec son propre style d'écriture. Certes, il y a un manque de maturité qui s'explique par son âge et qui n'est en rien une excuse (d'où le "très jeune" et non le "trop"), mais qui constitue plutôt un facteur de compréhension. C'est pourquoi la suite pourrait être intéressante en ce que l'auteur, si elle décide de poursuivre dans cette voie bien entendu, aura déjà eu une première expérience de l'écriture d'un roman et aura grandi.
Après, je trouve que ta remarque appelle un point intéressant lorsque tu dis qu'à partir du moment où une maison d'édition publie un roman, c'est qu'elle a jugé qu'il le méritait. Que dire dans ce cas là des auteurs autoédités qui ont été refusés par des maisons d'édition ? Est-ce qu'ils ne le méritaient pas ? Personnellement, j'ai déjà eu de belles surprises avec des romans autoédités. Si on admet qu'elles puissent se tromper en ne publiant pas un ouvrage qu'elles ont jugé peut-être à tort "non méritant", est-ce que l'inverse n'est pas vrai non plus ? Certains ouvrages ne "mériteraient" pas d'être publiés. Et là, ça devient délicat car il est impossible de juger en toute objectivité d'un roman. Aucun lecteur n'est touché par un roman de la même façon.
Enfin bref, je trouve que tu as soulevé un point super intéressant pour un débat sur les publications par les maisons d'éditions ^^