Auteur :
Christelle Pécout
Genre : Bande-Dessinée
Édition : Glénat
Publication : 9 mars 2016
Pages :
112
Prix :
15,50 euros
Achat :
Amazon
– K-Shock
Résumé
Séoul, de nos jours.
Alice, une jeune étudiante
française, est venue y vivre par passion pour la K-pop – la pop sud-coréenne.
Désabusée, elle s’est vite rendue compte que la Corée du Sud ne se livre pas
facilement, et que vivre Séoul est plus
difficile que dans les dramas. Elle fréquente surtout des expatriés et a plus amélioré son anglais que son
coréen. Mais la rencontre avec Jae Sun, un jeune Coréen rappeur amateur, sur le
point de devenir le prochain idol d’un groupe de K-pop, pourrait tout changer…
Avis de Marie
Aïe, aïe, aïe ! Cruelle déception que
voilà ! Pourtant, ce manga
avait tout pour me plaire à la base : passionnée par les cultures
asiatiques et plus particulièrement coréenne et japonaise, j’avais vraiment
hâte de me lancer dans cette lecture qui promettait de découvrir l’envers de la
k-pop.
La Corée du Sud est très connue
pour son industrie musicale : la k-pop qui a su s’exporter et rencontrer
un franc succès à l’étranger. La k-pop
est un aspect de cette vague culturelle, l’Hallyu
(한류), qui continue aujourd’hui son chemin et rencontre de
plus en plus de fans grâce notamment
aussi à ses drama (séries d’une
saison en général où des acteurs professionnels mais aussi des idols et d’autres célébrités se
retrouvent). Cependant, nombreux sont celles et ceux qui se laissent séduire
par l’image renvoyée sans aller au-delà. La
Corée du Sud, ce n’est pas que des idols
(de jeunes artistes très populaires auprès des jeunes) au physique parfait.
Non, c’est bien plus que cela et souvent,
il est reproché à la k-pop ce côté réducteur de la culture coréenne. La
k-pop, ce n’est pas que paillettes et bonne humeur tous les jours. L’envers du décor est souvent bien plus
cruel et dur que ce qu’il n’y paraît. Les artistes sont recrutés très
jeunes et suivent des formations intensives pour, parfois, n’avoir qu’un succès
éphémère. Leur image, les moindres de leurs mouvements et de leurs actions sont
passés au crible. Aucun faux pas ne leur est permis, au risque de les envoyer
aux oubliettes…
C’est un peu ce à quoi je m’attendais avec K-Shock qui propose de retracer le
parcours de Jae Sun, un rappeur de la scène underground, au talent certain qui tente de percer et de Lucie, une expatriée venue faire ses
études en Corée du Sud, attirée par la k-pop et les dramas. L’un comme l’autre vont faire la découverte d’un monde dont
ils ignoraient tout jusqu’ici et qui ne manquera pas de les surprendre, tant
leurs attentes étaient différentes.
Le résumé nous promettait une rencontre déterminante
qui allait changer le cours de leur vie à tous les deux. Pourtant, je
n’ai pas eu l’impression que celle-ci l’a été justement. Bien au contraire,
je me suis demandée en quoi elle avait participé à ce changement…? Alice met
beaucoup de temps à réaliser que la Corée du Sud ne correspondait pas à ces
attentes. Loin du monde idyllique promis par l’industrie musicale et télévisée,
ce pays apparaît bien plus fermé et replié sur ses traditions. Comment
s’intégrer ? Alice ne m’a pas donné
l’impression d’avoir fait des efforts et semble s’être contentée de sa
désillusion et d’avoir le mal du pays. Peut-être est-ce en cela que la
rencontre avec Jae Sun a eu un point positif : l’aider à faire un pas vers
ce pays et voir au-delà de ce qui est montré à la télévision et sur les
réseaux sociaux ? Là encore, difficile à dire car le traitement de
l’histoire ne permet pas vraiment de saisir la complexité de ce pays.
Jae Sun, quant à lui, est un rappeur amateur et son
talent le mène très rapidement à faire le buzz sur les réseaux sociaux. Repéré par
une grande agence, celle-ci lui propose de lui faire démarrer une carrière
au sein d’un groupe. Commence alors pour le jeune homme des entraînements
intensifs en chant et danse. Suivi sans cesse par les caméras, il va donc découvrir ce qui se cache
derrière l’image renvoyée à la télévision. Mais arrivée à la fin, j’ai été
déçue.
K-Shock aurait
mérité un traitement plus long, au
moins au minimum sur deux tomes, tant le
sujet traité est riche et demande à être approfondi. J’en retire donc une impression de superficialité, ce qui
m’a réellement déçue, tant je m’attendais à vraiment découvrir l’envers du
décor. Là, tout n’est que survolé : le mal être d’Alice dans un pays qui
n’est pas le sien, l’intégration de Jae Sun dans l’industrie musicale de la
k-pop, les rivalités entre trainees
(ces jeunes artistes attendant que leur agence les lance enfin sous le feu des
projecteurs pour démarrer leur carrière) mais aussi la célébrité et tout ce
qu’elle implique, les fans et les anti-fans… Bref, autant d’éléments tout juste
abordés qui auraient pourtant mérité d’être développés davantage !
Point positif qui m’a
cependant aidée à apprécier un minimum cette lecture : la playlist proposée par Glénat et que je ne saurais que trop vous recommander :
Epik High, Block B, Zico, Dok2 ou d’autres encore plus connus (Big Bang, Beast
ou encore SHINee) et bien plus ! Personnellement, j’apprécie beaucoup de ces
chansons et cette playlist a largement contribué à ma bonne humeur. Surtout
qu’elle se termine avec Very Good des
Block B, ce groupe complètement déluré au leader charismatique, Zico, que
j’adore. Oui, c’est mon petit moment groupie ;).
Pour conclure, K-Shock
n’a pas su répondre à mes attentes. Sans être une mauvaise lecture, j’aurais
cependant souhaité que cette bande-dessinée soit davantage approfondie, quitte
à ce que tout ce qui est raconté dans ce premier tome soit réparti sur deux. Et
même là, un autre tome n’aurait pas été de refus pour ne pas rester sur
la note de fin. Toutefois, pour les personnes désireuses de se lancer dans la
découverte de ce pays, pourquoi pas en effet, se pencher sur ce livre qui peut
constituer une bonne introduction à leur découverte culturelle ? SHOW TIME !!
Note
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2,5/5 |
Dommage que tu ais été déçu :/ Si je le croise j'y jetterai un œil mais sinon je passe mon tour :/
RépondreSupprimerOui mais je pense que ma déception vient aussi des connaissances que j'avais déjà sur cet aspect culturel. Mais peut-être que pour quelqu'un qui découvre n'aura pas le même point de vue ?
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