Stray Dog, Tome 1

Auteur : VanRah 
Genre : dark fantasy, seinen 

Éditions : Glénat 
Publication : 1er juillet 2015 
Pages : 318 pages 

Prix : 9,15€ 

Résumé 
Ishtar. Un monde oscillant entre lumière et ténèbres où se côtoient présent et passé, patrimoine et renouveau, pierres antiques et technologies nouvelles. Un monde partagé entre une surface idéalisée et une réalité plongée dans le chaos. C’est au sein de cet univers que vont se croiser deux personnes au destin incertain et que tout oppose : Aki, une jeune fille ayant perdu le goût de sourire, et Toru, un Karat, un lycan aux yeux rouges, possédé par une malédiction funeste. Ce qui les lie ? Un contrat d’obéissance qui permet de contrôler les Karat et fait de la jeune Aki la maîtresse de Toru. 

Avis de Marie 
Gros coup de cœur pour ce manga français ! Comme quoi, il n’y a pas besoin de se rendre jusqu’au Japon pour trouver des mangas dignes de ce nom ! 
A Ishtar, les Karat, ces créatures surnaturelles tout droit sorties des légendes, vivent dans la crainte d'être tuées ou réduites en esclavage. Toru est l'une d'elles. Lycan possédé par une terrible malédiction, il appartient à l'une des lignées les plus puissantes de démons. Quelle surprise pour Senri Aokideso lorsqu'il le voit combattre dans des arènes clandestines pour le compte de son maître, Lawrence Morrians. Comment une créature aussi puissante a-t-elle pu être asservie par un tel homme ? Et surtout, pourquoi ?  
Senri décide alors contre toute attente de passer un contrat avec Toru afin de faire d'Aki, sa fille, sa maîtresse.

Stray Dog nous plonge dans un univers fantastique particulièrement sombre revisitant le mythe de la Bête du Gévaudan avec originalité. La mention de la Bête du Gévaudan m'a tout de suite motivée à me plonger dans ce manga. Rien que pour les superbes graphismes, j'ai décidé de continuer. Et là,  j'ai adoré ! L'univers gothique dans lequel VanRah nous plonge est beaucoup plus complexe et sombre que ce à quoi je m'attendais. Les codes classiques du fantastique sont ici repris pour être intégrer à un univers futuriste où humains et créatures surnaturelles cohabitent tant bien que mal. Il ne s'agit d'ailleurs pas vraiment d'une réelle cohabitation puisque, afin de contenir la part démoniaque des Karat, les humains ont créé des objets les empêchant de les attaquer. Malheureusement pour les Karat, ce n'est rien de moins que de l'esclavage. Leur vie se résume ainsi à deux choix : servir ou mourir. Certains y trouvent leur compte, d'autres n'aspirent qu'à la liberté... Les humains sont-ils cruels ? Oui mais pas tous. Les Karat sont-ils tous en mesure de cohabiter pacifiquement avec les humains ? Non, tous ne le peuvent pas. En effet, les Karat sont des êtres maudits, des démons capables de revêtir une forme humaine pour se fondre dans la foule. Si quelques-uns possèdent une part d'humanité, d'autres sont des créatures assoiffées de sang et de chair humaine. Deux organisations se chargent de faire régner l'ordre : le Vatican et le Bird, chacun avec ses propres méthodes, celles du Vatican étant bien plus radicales...  
C'est là qu'intervient Senri Aokideso, fondateur du Bird. Si le Vatican préfère éradiquer les démons de la planète, le Bird recherche, lui, des solutions pour favoriser la cohabitation. L'une d'elle : appliquer des scellés capables de contenir la part démoniaque des Karat. Enlevé par l'un des chefs de la pègre des bas quartiers de Sharsa, Lawrence Morrians, Senri se voit confronté à l'un des démons les plus puissants qu'il lui ait jamais été donné de voir : Toru. Sera-t-il capable de créer un scellé assez puissant pour le contenir ? 
Toru est un personnage comme je les aime : sombre, torturé et mystérieux. Néanmoins, il n'a rien du gentil héros qui va sauver tous les gentils Karat des méchants humains. L'auteur nous épargne cette vision manichéenne en nous dépeignant un monde et des personnages tout en nuances. Toru se montre tour à tour drôle, attachant aussi bien que démoniaque. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la relation qu'il entretient avec Senri, un personnage tout aussi attachant et drôle. D'autres personnages sont également présentés dans ce premier tome mais ne sont guère développés, à l'instar de Red, un personnage dont on ne sait pas grand-chose mais qui a éveillé tout de suite mon intérêt. 
Du côté des graphismes, je ne peux qu'être admirative devant le travail accompli par l'auteur ! Les dessins sont tout juste magnifiques, en particulier pour les Karat. Le crayon de l'auteur est superbement mis au service de son imagination foisonnante, pour le grand plaisir des yeux ! Même si à plus d'une reprise, Toru m'a fait penser à Kaname de Vampire Knight, cela ne m'a absolument pas gênée.  

Stray Dog est un gros coup de cœur. Ne serait-ce que par ses graphismes, le manga vous emporte sans aucune difficulté dans le monde d'Ishtar et vous fait côtoyer des créatures tout droit sorties des légendes les plus anciennes. Avec ce premier tome introductif, VanRah marque le début d'une série dark fantasy à n'en pas douter réussie. 

Extrait 
"Je suis un démon maudit. Les humains appellent ceux de ma race "lycans", "galoups" ou "bisclavrets". Bien des mots ont été inventés pour tenter de mettre un nom sur ce que nous sommes. Mes maîtres successifs se sont donnés moins de peine en ce qui me concerne. Pour eux, je suis "La Bête"". 

Note 
Coup de Coeur

2 commentaires:

  1. je n'ai jamais vu de manga aussi long !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais il se lit tellement vite qu'on ne voit pas les pages défiler et qu'on regrette qu'il ne soit pas plus long !

      Supprimer

Articles les plus consulter