Auteur :
Gustave Flaubert
Genre : Classique
Éditions : Le Livre de Poche
Publication : 1er mars 1972
Pages :
668 pages
Prix :
4,69 euros
Achat :
Fnac
– L’Éducation Sentimentale
Résumé
Un jeune provincial de
dix-huit ans, plein de rêves et plutôt séduisant, vient faire ses études à
Paris. De 1840 au soir du coup d’État de 1851, il fait l’apprentissage du monde
dans une société en pleine convulsion. Sur son chemin, il rencontre le grand
amour et les contingences du plaisir, la Révolution et ses faux apôtres, l’art,
la puissance de l’argent et de la bêtise, la réversibilité des croyances,
l’amitié fraternelle et la fatalité des trahisons, sans parvenir à s’engager
pour une autre cause que celle de suivre la perte de ses illusions.
Ecrit dans une langue
éblouissante et selon des règles narratives inédites, L’Education sentimentale, publiée en 1869, est peut-être le
chef-d’œuvre de Flaubert le plus abouti et le plus mystérieux. En cherchant à
représenter l’essence même du temps vécu, l’auteur nous transmet une
philosophie de l’histoire, une morale de l’existence et une esthétique de la
mémoire qui restent d’une surprenante acuité pour élucider les énigmes
d’aujourd’hui.
Avis de Marie
En prépa littéraire, il y a des auteurs incontournables tels
que Stendhal, Céline ou encore Flaubert qu’il est impossible d’éviter. Ou
presque ! C’est ce que j’ai réussi à faire pour Flaubert… Pourquoi ?
Je n’en sais rien. Les quelques extraits que j’avais étudiés de deux de ses romans,
à savoir Madame Bovary et L’Éducation Sentimentale, ne m’avaient
guère donné envie de me lancer dedans. Bien mal m’en a pris ! Car si Madame Bovary ne m’a pas convaincue par
la suite, il n’en a pas été de même pour L’Éducation
Sentimentale.
Autant j’entendais beaucoup
de louanges sur Madame Bovary, autant
celui-ci était aussi bien décrié que porté aux nues. Dans la mesure où je
n’avais pas aimé le récit de la vie d’Emma, c’est avec beaucoup d’appréhension
que j’attaquai celui de la vie de Frédéric. Pourtant, ce roman a été une
véritable surprise : je me suis totalement laissée emporter par cette
épopée. Car ce roman est un chef-d’œuvre
de la littérature française.
Frédéric est un jeune provincial qui décide de partir faire ses études à Paris. En revenant dans sa province natale pour quelques mois, il fait la rencontre de Jacques Arnoux, un amateur d’art exubérant, ainsi que de son épouse. Il connaîtra là ses premiers émois amoureux, tombant immédiatement sous le charme de Marie Arnoux. De retour à Paris, la tête pleine de rêves, le jeune homme romantique va errer de déception en déception, aussi bien professionnelles, politiques qu’amoureuses. Mais plus que l’histoire de Frédéric, L’Éducation sentimentale est le récit de toute une génération : de ses attentes, de ses illusions, de ses espoirs et enfin de ses déceptions et de ses échecs.
Souvent, il est reproché à
Flaubert son écriture lourde aux phrases
particulièrement longues et complexes. L’Éducation
Sentimentale ne fait pas exception, bien au contraire et certains
trouveront cela particulièrement ennuyeux. Personnellement, j’ai adoré cet ennui. Flaubert parvient
avec brio à nous passionner par un récit fait de petits riens. En assemblant les mille et un petits
détails de la vie dans toute leur banalité, l’auteur parvient à nous peindre un
tableau des plus captivants. Les descriptions sont nombreuses. Je dirais
même que le livre est essentiellement fait de descriptions de paysages. Mais ce
sont elles qui font tout le récit car sans elles, nous ne pourrions comprendre
tous ces personnages et leur évolution dans le roman, en particulier Frédéric,
le personnage principal.
Frédéric est le représentant de toute une génération
de romantiques désabusés par la société dans laquelle ils vivent. Jeune et ambitieux, sa vie sera une succession de
nombreux échecs : d’esprit faible et influençable, notre héros aspirera à
une grandeur qu’il ne parviendra jamais à atteindre, en dépit de tous les moyens
dont il disposera.
D’ailleurs, d’un point de vue historique, ce roman est un vrai trésor. Tous les grands évènements du milieu du XIXème siècle sont consignés ici : la fin de la Monarchie de Juillet, la Révolution de 1848, la Seconde République... Autant d’évènements qui ont marqué l’histoire de la France et dont Frédéric est le spectateur impuissant. Fréquentant tantôt les milieux socialistes révolutionnaires tantôt les milieux bourgeois, il ne parviendra jamais à trouver sa place, condamné à demeurer à la lisière de ces différents mondes. Cette impuissance à s’inscrire dans la société montre son incapacité à vivre pleinement sa vie notamment sentimentale. Entre des femmes inaccessibles, idéalisées, frivoles, provinciales, riches ou trop hautaines, Frédéric demeurera un éternel insatisfait.
D’ailleurs, d’un point de vue historique, ce roman est un vrai trésor. Tous les grands évènements du milieu du XIXème siècle sont consignés ici : la fin de la Monarchie de Juillet, la Révolution de 1848, la Seconde République... Autant d’évènements qui ont marqué l’histoire de la France et dont Frédéric est le spectateur impuissant. Fréquentant tantôt les milieux socialistes révolutionnaires tantôt les milieux bourgeois, il ne parviendra jamais à trouver sa place, condamné à demeurer à la lisière de ces différents mondes. Cette impuissance à s’inscrire dans la société montre son incapacité à vivre pleinement sa vie notamment sentimentale. Entre des femmes inaccessibles, idéalisées, frivoles, provinciales, riches ou trop hautaines, Frédéric demeurera un éternel insatisfait.
La lente agonie de la
monarchie et la perte des illusions républicaines vont servir de trame de fond à
cette éducation sentimentale. Derrière celle-ci, c’est une France en pleine révolution que Flaubert nous présente,
faisant de ce roman bien plus que la simple fresque d’une seule vie.
Zola se chargera de la conclusion mieux que
moi : « Ce que l'auteur
apporte, ce sont les profondeurs inconnues de l'être, les sourds désirs, les
violences, les lâchetés, toutes les impuissances et toutes les énergies
traduites par les niaiseries de la vie journalière. Et ce n'est pas un simple
greffier. C'est un musicien doué dont les poèmes sont faits pour des oreilles
sympathiques. »
Extrait
« Elle ressemblait aux femmes des livres romantiques. Il n'aurait voulu
rien ajouter, rien retrancher à sa personne. L'univers venait tout à coup de
s'élargir. Elle était le point lumineux où l'ensemble des choses convergeait ;
et, bercé par le mouvement de la voiture, les paupières à demi closes, le
regard dans les nuages, il s'abandonnait à une joie rêveuse et infinie. »
Note
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4/5 |
Ce livre s'appuie sur les faits historiques ? en tout cas il m'intrigue ^^
RépondreSupprimerOn me l'avait proposé pour les cours mais il ne me tentait pas trop, d'autant plus que j'en ai bavé avec emma bovary -_-' peut-être qu'un jour je changerai d'avis, qui sait !
RépondreSupprimerContrairement à toi, j'avais beaucoup aimé Madame Bovary... Par contre, celui-ci, il faudrait que je le lise...
RépondreSupprimerAprès avoir lu et beaucoup apprécier Madame Bovary grâce à l'écriture complexe de l'auteur, j'ai voulu me plonger dans ce livre-ci et j'ai adoré ! Flaubert est un très bon auteur et je compte lire ses deux autres livres.
RépondreSupprimerUn roman que j'avais bien aimé mais Flaubert est loin d'être mon auteur préféré. L'ennui y est souvent dépeint et c'est un sentiment que je déteste.
RépondreSupprimer"L’Éducation sentimentale" est un roman plaisant, aucun doute sur ce point, mais cependant par moments peu digeste. La faute à sa toile de fond historique pointue.
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