Tempête sur Nogales

Auteur : Thierry Berlanda
Genre : Suspense

Éditions : La Bourdonnaye
Publication : 20 août 2014
Pages : 166 pages

Prix : 14,99€
Format numérique : 2,49€


Résumé
Sur la route de Tombstone à Nogales, à la frontière entre l’Arizona et le Mexique, sous un soleil de fonte, une tempête se prépare. Tempête de sable, de vent, de souvenirs. Avec dans la ligne de mire le snack de Jess, planté au mile 88, en plein désert. Et tous, sans exception, aussi bien Dennewich – l’odieux patron du cabaret à filles –, que les chauffeurs de la compagnie de trucks locale et que la population entière s’agitent de plus en plus à mesure qu’approche avec la tempête une Pontiac noire, tel un funeste présage. Pour quelle raison ce mystérieux attelage terrorise-t-il Jess, ange blond à la voix de chanteuse Black et au passé enfoui ? Le gosse – un pauvre type éperdument amoureux d’elle – et son vieux pote Holly, seront-ils de taille à la protéger ? À moins que la belle ne préfère l’aide de Cooper, un nouveau chauffeur qui ne la laisse pas indifférente.
Les âmes égarées ont-elles droit à une seconde chance, ou dans cette arène aux allures de tombeau ouvert, la poussière doit-elle nécessairement retourner à la poussière ?

Avis de Marie
Nogales, petite ville perdue à la frontière entre l’Arizona et le Mexique. Là, au milieu du désert, un snack, celui de Jess. C’est un point de passage essentiel pour les chauffeurs locaux. Le gosse et Holly font partie de ses habitués. Après tout, comment ne pas tomber sous le charme de cette jolie blonde ? Mais une tempête se prépare et elle menace de tout emporter sur son passage. En particulier la belle Jess. Cette tempête pourrait bien révéler de sombres secrets qu’il aurait peut-être mieux valu laisser enfouis.
Tempête sur Nogales est pour moi un ovni. En nous emmenant dans une ville perdue dans le désert, Thierry Berlanda nous plonge dans une Amérique où la morale n’a pas sa place. Merci aux éditions la Bourdonnaye pour cet envoi.
Au début, j’ai eu beaucoup de mal avec le style de l’auteur. Brut et familier, on finit par s’y habituer au bout de quelques pages. Il sert très bien le récit en nous plongeant dans une ambiance pesante et dérangeante. Si je devais résumer ce roman en seulement un mot, je dirais d’ailleurs qu’il est perturbant. En effet, l’ambiance est lourde et j’ai fini par ressentir ce malaise que tous les habitants de Nogales ont ressenti à l’approche de la tempête. Le fait que le récit soit aussi à la première personne du singulier était également perturbant car nous voyons les évènements à travers les yeux du gosse, personnage alcoolique en proie à de nombreuses hallucinations. Comment faire la part entre la réalité et son délire ? Les informations tombent au goutte-à-goutte et j’ai eu beaucoup de mal à voir où l’auteur voulait en venir.

Dans ce monde à part, chacun des personnages retient notre attention. Trois d’entre eux se démarquent quand même du lot : Jess, le gosse et Holly. De ce trio, il n’y a que Holly que j’ai trouvé attachant, ce vieux camionneur déterminé à protéger Jess. Et encore, après avoir refermé le livre, je me pose toujours des questions. Thierry Berlanda nous livre un panel de personnages tous aussi non recommandables les uns que les autres. Mêmes les meilleurs ne peuvent être considérés comme tels que parce qu’il y a pire à côté d’eux. Holly, le gosse… ils sont bien braves à côté de La Mouffette, du Borgne ou encore de Dennewich… D’une certaine manière, la chaleur et le soleil les ont tous rendus fous.
Comme cela m’arrive pour ce genre de livre, j’ai cessé de me poser des questions très rapidement pour mieux me laisser emporter par l’histoire. Et celle-ci est plutôt prenante ! L’auteur sait faire durer le suspense pour nous livrer une fin des plus surprenantes.

Au final, ce n’est pas le genre de livre que j’affectionne habituellement. Cependant, malgré un début difficile, Tempête sur Nogales n’était pas une mauvaise lecture. L’histoire était assez prenante pour que j’aille jusqu’au bout mais malheureusement je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher aux personnages ni même à vraiment adhérer à cet univers. Il s’agissait d’un bon roman à suspense où il ne s’agit pas de savoir qui sont les gentils et les méchants mais plutôt qui sont les plus gentils des méchants.

Extrait
« Quand j’ai vu ma Jessie dans les larmes, les mains crispées à se déchirer la peau, quand je l’ai vue comme ça devant le brave Holly qui ne comprenait plus rien, j’ai su que, notre tempête, on ne l’attendrait plus longtemps. Et qu’elle venait par la route. »


Note
3/5

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