Auteur
: Guy de
Maupassant
Genres :
Classique, Drame
Editions
: Pocket
Publication
: 1er
juin 2006
Pages
: 408
pages
Prix
: 1,99€
Résumé
Le
monde est une mascarade où le succès va de préférence aux crapules. La
réussite, les honneurs, les femmes et le pouvoir : le monde n’a guère
changé. On rencontre toujours – moins les moustaches – dans les salles de
rédaction ou ailleurs, de ces jeunes aventuriers de l’arrivisme et du sexe.
Comme
Flaubert, mais en riant, Maupassant disait de son personnage, l’odieux
Duroy : « Bel-Ami, c’est
moi. » Et pour le cynisme, la fureur sensuelle, l’athéisme, la peur de
la mort, ils se ressemblaient assez. Mais Bel-Ami ne savait pas écrire, et
devenait l’amant et le négrier d’une femme talentueuse et brillante.
Maupassant, lui, était un immense écrivain. Universel, déjà, mais par son
réalisme, ses obsessions et ses névroses, encore vivant aujourd’hui.
Avis de Marie
Bel-Ami fait partie de ces classiques intemporels. Maupassant est
l’un de mes auteurs favoris et ce n’est pas pour rien !
Georges
Duroy est un ancien sous-officier ambitieux et prêt à tout pour se faire un nom
à Paris. Lorsqu’un ami lui propose un jour de s’essayer au journalisme, il y
voit une occasion inespérée. L’ascension sociale du jeune homme commence alors.
Mais il va très vite réaliser que cette montée jusque dans les plus hautes
sphères ne pourra se faire sans concession. A Georges Duroy de savoir
s’entourer des bonnes personnes au bon moment. Jusqu’où son ambition le
mènera-t-il ?
Maupassant
est surtout connu pour ses nouvelles mais il a également écrit des romans et Bel-Ami est un classique incontournable !
Georges Duroy est un jeune arriviste qui doit son
ascension aux femmes. Ambitieux, il n’hésitera
pas à utiliser tous les moyens à sa disposition (et surtout ses relations) pour
progresser, ne se souciant guère des conséquences que ses actes auront pour
d’autres. Homme à femmes, celles-ci ont un rôle déterminant dans sa vie. Celui qui sera surnommé Bel-Ami n’aura pourtant de
beau que ce surnom. Nous suivons Georges sur plusieurs années et
nous voyons à quel point le monde dans lequel il évolue va finir par totalement
en faire un être corrompu et méprisable.
Car ici, en effet, Maupassant ne se contente pas de dresser le portrait d’un
petit bourgeois du milieu du XVIIIème siècle. Il dépeint également une société française corrompue où les gens honnêtes
n’ont guère leur place. L’égoïsme et la luxure dominent dans un monde où
richesse, notoriété et profit sont les maîtres mots.
Et le milieu de la presse n’échappe pas à cette règle. Censée représenter la liberté et l’indépendance de l’opinion et de l’esprit, la presse n’est guère plus qu’un instrument de pouvoir au service des politiques qui sauront en faire bon usage à coup de promesses et de pots-de-vin. Georges, sans réel talent, n’aura pas d’autre choix que de suivre ce mouvement s’il veut atteindre son objectif : devenir riche et maître de la presse. Comment alors y parvenir ? Maupassant attaque ici un point important de l’époque : la place et le rôle des femmes en politique. Privées de toute intervention directe, celles-ci devront agir dans l’ombre telle Madeleine Forestier, une femme à la plume talentueuse. Mais elles seront le plus souvent des victimes des agissements des hommes. Georges se montrera à plusieurs reprises sans scrupules vis-à-vis d’elles, n’hésitant pas à se débarrasser de certaines lorsqu’il en ira de ses intérêts.
Et le milieu de la presse n’échappe pas à cette règle. Censée représenter la liberté et l’indépendance de l’opinion et de l’esprit, la presse n’est guère plus qu’un instrument de pouvoir au service des politiques qui sauront en faire bon usage à coup de promesses et de pots-de-vin. Georges, sans réel talent, n’aura pas d’autre choix que de suivre ce mouvement s’il veut atteindre son objectif : devenir riche et maître de la presse. Comment alors y parvenir ? Maupassant attaque ici un point important de l’époque : la place et le rôle des femmes en politique. Privées de toute intervention directe, celles-ci devront agir dans l’ombre telle Madeleine Forestier, une femme à la plume talentueuse. Mais elles seront le plus souvent des victimes des agissements des hommes. Georges se montrera à plusieurs reprises sans scrupules vis-à-vis d’elles, n’hésitant pas à se débarrasser de certaines lorsqu’il en ira de ses intérêts.
Le pouvoir et l’argent ont
fini par corrompre Georges Duroy mais aussi l’ensemble des hautes sphères
françaises. Scandales politiques, manipulations, trahisons, corruption,
Maupassant n’épargne en rien le monde de la presse. Dans Bel-Ami, il nous montre ainsi, grâce à un roman particulièrement
réaliste et empreint d’ironie, des liens entre politique, presse et capitalisme
qui, plus d’un siècle après, sont encore d’actualité.
Extrait
« Ce qui l’humiliait surtout, c’était de
sentir fermées les portes du monde, de n’avoir pas de relations à traiter en
égal, de ne pas entrer dans l’intimité des femmes, bien que plusieurs actrices
connues l’eussent parfois accueilli avec une familiarité intéressée. »
Note
![]() |
5/5 |
J'avais moyennement aimé le film (j'étais surtout agacée), du coup j'ai peur de ressentir la même chose avec le livre, mais j'essayerai quand même je pense ! :)
RépondreSupprimerIl me semble qu'il y a eu plusieurs adaptations non ? Tu as vu laquelle ?
SupprimerN'hésite pas à te lancer dedans, c'est un roman très riche et très agréable à lire !
J'avais aussi beaucoup aimé ce classique ^^
RépondreSupprimerContente qu'il t'ait plu ! C'est un super roman :D
SupprimerJe garde un très bon souvenir de ce livre.
RépondreSupprimerJe te comprends tout à fait ^^
SupprimerJe l'ai eu au Bac et j'en ai gardé un bon souvenir ! :)
RépondreSupprimerJe suis totalement d'accord avec toi ! Personnellement, je l'ai découvert assez tardivement (alors que j'ai eu un Bac L...).
SupprimerJ'ai trouvé une vieille édition de mon père et je l'ai lu il y a deux ans environ.
RépondreSupprimerJ'ai vraiment passé un super moment avec ce roman ^^