L'Italienne

Auteur : Adriana Trigiani
Titre VO : The Shoemaker’s Wife
Traduction : Pierre Girard
Genres : Drame, Romance

Éditions : Charleston
Publication : 13 janvier 2014
Pages : 560 pages

Prix : 22,50 euros

Résumé
Début du XXe siècle, Alpes Italiennes. Enza et Ciro, deux enfants de la montagne, se rencontrent pour la première fois. Ciro, pour avoir découvert le comportement scandaleux du prêtre du village, est envoyé aux États-Unis, où il devient cordonnier. Enza doit à son tour s'exiler pour assurer l'avenir des siens. C'est à New York, dans cette ville magique, que le destin va à nouveau les réunir. Mais il est trop tard : la Première Guerre mondiale éclate et Ciro s'engage pour aller se battre en Europe. Enza, elle, entame une brillante carrière de costumière au Metropolitan Opera et se laisse emporter dans un tourbillon de vie mondaine dans le sillage du grand chanteur Enrico Caruso. Des riches demeures de Carnegie Hill aux ruelles de Little Italy en passant par les faubourgs ouvriers et les vastes plaines du Minnesota, ces jeunes amants finiront-ils par se retrouver à temps, malgré le poids de l'histoire et de la destinée ?

Avis de Marie
Merci aux éditions Charleston pour cette belle découverte ! L’Italienne est ce genre de roman qui, une fois lu, ne s’oublie pas.
Ciro et Enza étaient deux jeunes montagnards heureux dans leurs Alpes italiennes. Mais leur bonheur prendra rapidement fin. Ciro, encore adolescent, est forcé de quitter le couvent dans lequel il a grandi avec son frère Eduardo, suite à la découverte d’un scandale pouvant compromettre la carrière du prêtre local. Afin d’éviter la maison de correction, il est envoyé par les sœurs aux Etats-Unis pour devenir cordonnier. Enza, quant à elle, comme beaucoup d’autres italiens, espère trouver la fortune aux Etats-Unis pour assurer l’avenir de sa famille. Le destin les amènera à se croiser, à se perdre et à se croiser de nouveau pour mieux se reperdre…

Adriana Trigiani nous livre une histoire d’amour comme on les aime. Se contenter de dire cela serait cependant tellement réducteur ! Ciro et Enza espèrent vivre le rêve américain. Mais les évènements ne se déroulent pas toujours comme on le prévoit. Et c’est ce dont nos deux héros vont faire l’expérience pour leur bonheur comme pour leur malheur. Pourquoi le destin s’acharne-il à vouloir les séparer ?

L’Italienne est un roman remarquablement bien écrit. La plume de l’auteur est juste superbe, son style particulièrement élégant. Adriana Trigiani parvient à faire des pages entières de descriptions sans jamais nous lasser. Ces descriptions sont très précises, ce qui nous permet de nous plonger directement dans cette Italie alpine du début du XXème siècle puis dans la société américaine en plein essor, à tel point qu’on finit par s’y croire ! 
L’auteur a fait de nombreuses recherches et cela se sent. Aucun détail n’est laissé au hasard et leur place est toujours justifiée. Le roman est très réaliste et s’attarde sur un point en particulier : l’immigration italienne massive vers les Etats-Unis des années 1900 et les conditions de vie que ces immigrants ont eu en arrivant. Les chanceux comme les plus malheureux sont tour à tour dépeints, nous brossant ainsi un tableau très réaliste de ce qu’était la vie à l’époque.
Adriana Trigiani met également sa plume au service de ces personnages en parvenant à les rendre attachants en seulement quelques lignes et en nous dépeignant des portraits de chacun d’entre eux.
Ainsi, tout semble opposer Ciro et Enza tant par leur physique que par leur caractère. Si l’un est blond et grand, l’autre est petite et brune. Ciro est extraverti et fait tourner toutes les têtes des jeunes filles qui l’entourent alors qu’Enza se caractérise par sa discrétion. Mais leur honnêteté et leur force est ce qui va tour à tour les réunir et les séparer…
Les relations entre les différents personnages sont toutes très intéressantes et j’ai trouvé certaines d’entre elles vraiment très belles, telle la relation entre les deux frères ou encore celle d’Enza et de son père.
Il y a beaucoup d’émotions dans ce roman très volumineux. Malgré sa longueur, en arrivant à la fin, je n’avais qu’une envie : ne pas refermer ce livre. Et là encore, l’auteur réussit l’exploit de nous le faire fermer sans aucun regret. Tout a été dit… Ses personnages ont vécu, il est temps de les laisser tourner la page.

J’ai ri, j’ai pleuré mais à aucun moment je n’ai eu envie de reposer ce livre ! L’Italienne est une saga familiale qui vous emmènera de l’autre côté de l’Atlantique, en plein cœur de la Little Italy du début du XXème siècle et que je ne peux que conseiller aux adeptes de grandes romances !

Extrait
« Le veuvage commence dans la paperasse.
Caterina n’avait jamais imaginé qu’elle serait seule, en ce premier jour de 1905, avec seulement devant elle le mince espoir de se réinventer. Toutes les promesses qu’on lui avait faites s’étaient révélées fausses. »

Note
5/5

6 commentaires:

  1. Ca a l'air plutôt sympa même si les romances ce n'est pas trop mon truc! :)

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    1. Il vaut le coup d'être lu. Justement, j'avais un peu peur de lire 550 pages de romance seulement. Or ça n'a pas du tout été le cas et j'ai adoré ^^

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  2. Il a l'air sympa, je note :)

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  3. J'aime les sagas familiales (et même si les romances ne sont pas mon style préféré) je note car ton enthousiasme me donne envie de découvrir!

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    1. Super ^^
      J'avoue que ce n'est pas du tout mon genre habituel de lecture, pour autant, j'ai vraiment beaucoup aimé. J'espère que tu auras l'occasion de le découvrir :D

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