Auteur :
Jane Austen
Titre VO : Mansfield Park
Traduction :
Henri Villemain
Genre :
classique, romance
Edition :
Archipoche
Collection :
Bibliothèque du collectionneur
Parution :
11 octobre 2013
Pages : 681 pages
Prix : 9,95
euros
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- Mansfield Park
Résumé
Issue d’une famille miséreuse, Fanny Price est âgée de dix
ans quand elle est adoptée par son oncle maternel, Sir Thomas Bertram, qui va
prendre en charge son éducation.
Accueillie dans le domaine de Mansfield Park, Fanny est
élevée avec ses cousins et cousines qui, à l’exception d’Edmund, la traitent
avec indifférence ou mépris.
La gratitude et l’affection qu’elle éprouve à l’égard de son
cousin se transforment au fil des années en un amour qu’elle garde secret. Et
quand enfin un bon parti se déclare, Fanny n’a de choix qu’entre un mariage de
raison et un retour à sa condition première….
Avis de Marie
Ayant déjà lu précédemment quelques œuvres de Jane Austen,
j’envisageais déjà depuis un certain temps de me lancer dans un autre de ses
romans. Lorsque je suis tombée par hasard sur cette édition de Mansfield Park, je n’ai pas pu résister.
L’édition attire le regard : le format est plus petit qu’un livre poche
mais la bordure dorée des pages ainsi que la couverture cartonnée rouge
apportent un côté luxueux, bien sûr à un prix accessible.
Dans tous ses romans, Jane Austen se complait dans les
descriptions de la bonne société de l’Angleterre du XIXème siècle, dépeignant
brillamment avec réalisme et humour les usages et coutumes de l’époque.
Mansfield Park ne fait pas exception à la règle. L’héroïne, Fanny Price, tout comme
Elizabeth Bennet (Orgueil et Préjugés),
tient un rôle d’observatrice des qualités et défauts de son entourage. Ces deux
héroïnes ont ainsi de nombreux points communs : moins belles que leurs
sœurs ou cousines, leurs qualités ne sont pas, au début des romans,
suffisamment remarquables pour être distinguées et les élever au-dessus des
autres. Fanny fait ainsi preuve de son dévouement envers sa famille adoptive en
étant la confidente et la gardienne de leurs secrets tout en étant reléguée au
second plan.
Comme tout livre de Jane Austen, les relations entre les
personnages constituent l’élément clé du roman. Les intrigues amoureuses tiennent
une place essentielle : Edmund Bertram, cousin érudit et homme de
principes ayant vocation à devenir clergyman, épousera-t-il la jolie Mary
Crawford, jeune femme intelligente et ambitieuse habituée à la vie
superficielle et agitée de Londres ? Quant à Fanny, se résoudra-t-elle à
effectuer un mariage de raison avec Henry Crawford, gentleman ayant hérité
d’une grande fortune ? Les autres personnages ne sont pas en reste :
les deux sœurs Bertram, volubiles et orgueilleuses, cherchent à se faire une
place au sein de la société et ne reculent pour cela devant aucun scandale.
Jane Austen dresse ainsi le portrait de plusieurs personnages en leur
attribuant à chacun un caractère bien marqué. L’éducation des jeunes filles me
semble être ici l’un des thèmes majeurs du roman, Fanny, n’ayant point reçu les
mêmes attentions que ses cousines, connaît une fin plus digne qu’elles. En ce sens,
Mansfield Park est un roman typique de Jane Austen.
Toutefois il se démarque des autres œuvres plus connues sur
plusieurs points. Tout d’abord, le roman porte ici le nom du lieu où se
déroulent l’ensemble des évènements de l’histoire : le domaine de
Mansfield Park. Fanny y apparaît comme l’élément central en ce qu’elle permet
le lien entre tous les protagonistes mais le titre et l’ensemble du récit
suggèrent plutôt qu’il s’agit davantage d’une description de la vie à Mansfield
Park que de son histoire. Ainsi, Julia et Maria Bertram, une fois parties du
domaine, ne sont plus que mentionnées très rapidement à quelques reprises au
cours de l’histoire. Il en va de même pour tous les personnages. Par ailleurs,
il m’a été également plus difficile de m’attacher à l’héroïne. Son caractère
timide, ses manières douces et silencieuses la rendent, paradoxalement, parfois
difficilement appréciable. Pourquoi met-elle autant de temps à s’avouer ses
sentiments envers Edmund ?!
En conclusion, même si ce livre est un peu plus complexe à
la lecture qu’Orgueil et Préjugés ou
encore Raison et Sentiments en raison
de sa densité, il reste, selon moi, un classique du genre et un roman à la fois
indémodable et incontournable.
Petite citation : « - Chère maman, croyez-vous que ma cousine n’est pas capable de
reconstituer le puzzle de la carte de l’Europe ! ou ma cousine ne connaît
pas les principaux fleuves de Russie ; ou bien, elle n’a jamais entendu
parler de l’Asie mineure ; ou encore, elle ignore la différence entre
l’aquarelle et le pastel ! Comme c’est étrange ! Avez-vous jamais
entendu parler d’une telle sottise !
- Ma chère, répondait
leur tante, toujours bien intentionnée, voilà qui est très déplorable de sa
part, mais il ne faut pas s’attendre à ce que tout le monde soit aussi précoce
que vous-même ou ait hérité de votre facilité d’apprentissage ».
Note :
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Challenges :
"Un livre choisi grâce à sa couverture"
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